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Hommage à Jacqueline d'Ussel
Jacqueline d'Ussel, 1927 - 2024
« Découvrez l’élan créateur à l’œuvre dans toute culture.
Transmettez-le à travers les générations.
Faites-en lumière et feu sous le soleil de Dieu. »
Jacqueline d’Ussel
Jacqueline d’Ussel ? une « personne-source » pour les générations d’étudiants qui se sont succédé à Sainte-Marie. De 1956 à 1970, elle a dirigé l’« Ecole Normale libre », ancêtre des actuelles Classes Préparatoires. En 1969, face aux défis universitaires de mai 68, elle eut l’idée d’ouvrir une classe d’Hypokhâgne, bientôt suivie de celle de Khâgne ; son impulsion tenace vint finalement à bout de tous les obstacles. De 1971 à 1977, elle en a été tout à la fois la directrice et l’inspiratrice, transmettant aux enseignants comme aux étudiants la vive flamme de son amour du Christ et de son amour des jeunes.
Jacqueline d’Ussel nous a quittés le 23 juillet. Mais ses anciennes étudiantes savent leur dette envers elle. Donnons-leur la parole :
Souvenirs…
« Au printemps 1973, après toute ma scolarité en province, j’ai rendez-vous avec Mademoiselle d’Ussel car je souhaite intégrer l’hypokhâgne de Sainte Marie.
J’imagine une personne effacée en gris ou en bleu marine. Surprise, Mademoiselle d´Ussel est vive, jupe rouge et chemisier fleuri. Dos bien droit, regard direct, toute sa personne dégage beaucoup d'énergie.
L’année passée sous sa houlette ne démentira pas cette première impression. Il me semble que tout l’intéressait et qu’elle était toujours prête à se mettre en mouvement et à nous mettre en mouvement. » (Anne de Souancé-Lenormand)
« Je revois son visage et surtout son regard. Pour moi, elle était la bienveillance extrême. Les mots qui me viennent spontanément à l'esprit lorsque j'évoque celle qui est devenue une amie, sont "bienveillance, confiance, espérance et Foi".
Je crois que Jacqueline était animée par une Foi inébranlable ; en Dieu, certes, mais aussi dans les jeunes qui lui étaient confiés. Elle avait toujours le mot juste. Ce mot qui permettait de ne pas sombrer dans les moments difficiles. Elle a ouvert mon esprit, elle m'a accompagnée, guidée, écoutée ... Elle fait partie de mes Maîtres. » (Bernadette Méhay-Chabbert)
« 50 ans ont passé depuis mon année d’étudiante en hypokhâgne.
J’ai peu revu Mlle d'Ussel ensuite. Mais l'annonce de son décès ne m'a pas laissée indifférente.
D'elle, ce que je retiens ? Avant tout et essentiellement son sourire… Un sourire que je revois parfaitement. Mais qu'y avait-il dans ce sourire ? Il était l’expression d’une certitude paisible, confiante et bienveillante, celle d'une foi absolue et chaleureuse en la croissance de l'autre.
Elle était de ceux qui font naître une forme de confiance en soi, un élan. » (Catherine Begis- Michard)
« - Alors que nous nous attendions à ressortir des cours de théologie d’hypokhâgne en 1973-1974 avec des notes très savantes à relire, nous avons reçu de Melle d’Ussel un témoignage durable de foi vivante destiné à notre esprit plutôt qu’à notre intellect.
- De mon baptême à Sainte-Marie, peu d’années après l’hypokhâgne, je retiens l’impression d’extrême bienveillance rayonnante et rassurante qu’elle m’a donnée au cours du dîner qu’elle avait alors organisé.
- Lors de notre dernière rencontre, à la sortie d’une soirée pour des jeunes sur la bioéthique, en 2018, je l’ai admirée, m’émerveillant de la voir inchangée, pleine d’enthousiasme, de curiosité d’esprit et d’ouverture à l’autre. Je me souviens avoir pensé à mon retour qu’elle était une de ces pierres sur lesquelles se construit au fil des siècles une communauté chrétienne.
Je m’aperçois qu’elle est toujours vivante pour moi tandis que j’écris : sans doute, une de ces graines déposées en 1973 ou 1974 est en train de germer ! » (Caroline Pascal-Martin)
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