23 décembre 2024, nous retrouvons nos familles pour fêter Noël et la fin d’année, les repas se rallongent et permettent de laisser la parole à ceux qui témoignent des légendes et mythes familiaux. Ces retrouvailles sont aussi l’occasion de penser à ceux qui nous ont précédés et qui participent à cette mémoire. C’est le cas de Jacqueline d’Ussel, membre de la communauté Saint-François Xavier et ancienne directrice des prépas de Sainte-Marie,
décédée cette année. Nous souhaitons lui rendre hommage.
L’équipe SMN Alumni
Jacqueline d’Ussel 1927-2024
« Découvrez l’élan créateur à l’œuvre dans toute culture.
Transmettez-le à travers les générations.
Faites-en lumière et feu sous le soleil de Dieu. »
Jacqueline d’Ussel
Jacqueline d’Ussel ? une « personne-source » pour les générations d’étudiants qui se sont succédé à Sainte-Marie. De 1956 à 1970, elle a dirigé l’« Ecole Normale libre », ancêtre des actuelles Classes Préparatoires. En 1969, face aux défis universitaires de mai 68, elle eut l’idée d’ouvrir une classe d’Hypokhâgne, bientôt suivie de celle de Khâgne ; son impulsion tenace vint finalement à bout de tous les obstacles. De 1971 à 1977,
elle en a été tout à la fois la directrice et l’inspiratrice, transmettant aux enseignants comme aux étudiants la vive flamme de son amour du Christ et de son amour des jeunes.
Jacqueline d’Ussel nous a quittés le 23 juillet. Mais ses anciennes étudiantes savent leur dette envers elle. Donnons-leur la parole :
Souvenirs…
« Au printemps 1973, après toute ma scolarité en province, j’ai rendez-vous avec Mademoiselle d’Ussel car je souhaite intégrer l’hypokhâgne de Sainte Marie.
J’imagine une personne effacée en gris ou en bleu marine. Surprise, Mademoiselle d´Ussel est vive, jupe rouge et chemisier fleuri. Dos bien droit, regard direct, toute sa personne dégage beaucoup d'énergie.
L’année passée sous sa houlette ne démentira pas cette première impression. Il me semble que tout l’intéressait et qu’elle était toujours prête à se mettre en mouvement et à nous mettre en mouvement. » (Anne de Souancé-Lenormand)
« 50 ans ont passé depuis mon année d’étudiante en hypokhâgne.
J’ai peu revu Mlle d'Ussel ensuite. Mais l'annonce de son décès ne m'a pas laissée indifférente.
D'elle, ce que je retiens ? Avant tout et essentiellement son sourire… Un sourire que je revois parfaitement. Mais qu'y avait-il dans ce sourire ? Il était l’expression d’une certitude paisible, confiante et bienveillante, celle d'une foi absolue et chaleureuse en la croissance de l'autre.
Elle était de ceux qui font naître une forme de confiance en soi, un élan. » (Catherine Begis- Michard)
Marguerite Léna