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Une des salles de cours de la Prépa porte le nom de Jeanne Caron. Les plus anciens parmi vous se souviennent de cette historienne, membre de notre Communauté SFX, petite de taille mais grande selon le cœur et l’esprit, alerte jusque qu’au bout de son âge, et auteur d’une thèse sur le Sillon qui fit date. Elle fut pendant des années professeur d’histoire en hypokhâgne. L’heure de la retraite venue, elle poursuivit sa mission en transformant son rôle de professeur en une immense disponibilité aux enseignants comme aux étudiants, prête à parler avec chacun de ce qui l’intéressait, qu’il s’agît d’histoire ou de littérature, d’actualité ou de lointain passé... J’ai retrouvé un texte d’elle en réponse à la question: "Comment rejoindre une présence de Dieu dans l’enseignement de l’histoire ?" Le voici : "J’aimais d’une manière éperdue ce que j’enseignais, l’histoire, c’était pour moi comme l’amour, avec sa couleur et sa chaleur. L’objet de mon amour était hors de moi, me rendait heureuse, donnait du goût à ma vie. Rien de spirituel à ce stade ; mais souci de respecter la vérité, de susciter l’admiration, la pitié, la sympathie ou la réprobation pour les personnages dont je parlais ;
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